Ce site Web fait partie du projet de recherche « Magazines, Travel and Middlebrow Culture in Canada, 1925-1960 ». Le projet a été financé par le Conseil de recherche sur les arts et les sciences humaines de 2011 à 2013 et est une collaboration avec le Canadian Writing Research Collaboratory . Les travaux en cours sont financés par la Fondation d’études canadiennes au Royaume-Uni (2015-2016). Le site Web est conçu pour donner un aperçu de six périodiques canadiens qui ont contribué au développement de la culture middlebrow canadienne : Mayfair, La Revue Moderne, Canadian Home Journal, Chatelaine, La Revue Populaire et Maclean’s. Le texte de ces pages est © Projet « Magazines, voyages et culture middlebrow au Canada 1925-1960 ».
Le site propose des informations sur l’histoire de l’édition de chaque magazine, présentées sous forme de chronologie et de narration. Nous ajoutons également des détails sur les auteurs (y compris les bibliographies de leurs publications dans nos magazines choisis) sur une base continue. L’exposition en ligne de documents numérisés comprend un exemple de numéro pour chaque magazine, ainsi que des exemples d’articles, d’illustrations et de couvertures, des tables des matières et des publicités (d’autres documents sont disponibles via le référentiel CWRC). Nos visualisations incluent une carte des destinations de voyage présentées à différentes périodes et des chronologies interactives. Nous avons catalogué les éléments répertoriés dans les tables des matières de certains numéros de Mayfair et de La Revue Moderne, produisant une base de données consultable de contenu hébergée par le CWRC.
Les résultats de ce projet ont été présentés sous la forme d’un livre, d’un numéro spécial de revue et d’articles de conférence. La recherche teste l’hypothèse selon laquelle les voyages font partie de la psyché moyenne des aspirants – un symbole de réussite, d’alphabétisation culturelle, de savoir-faire et de moyens personnels – et que les magazines sont essentiels pour créer un lien entre les voyages et la mobilité ascendante. En nous concentrant sur le secteur du marché canadien des périodiques qui se situe entre les « petits magazines » et les publications à grand tirage ou les tabloïds, nous avons examiné les stratégies utilisées par les annonceurs, les auteurs de reportages et les éditeurs de fiction pour présenter le voyage comme un marqueur de distinction et de cosmopolitisme. Le projet examine comment les périodiques généralement associés à la domesticité (par exemple, Canadian Home Journal; La Revue Populaire) ont en fait fourni une expérience indirecte de l’étranger, mais nous théorisons également que les publications conservatrices de second plan étaient soucieuses de rendre l’étranger moins menaçant. Ils ont donc privilégié des villes comme Londres, Paris et New York, qui semblaient combiner une sophistication inexistante au Canada avec la familiarité découlant d’une langue et d’une histoire communes.
Nous avons sélectionné les six titres présentés ici en raison de la perspicacité qu’ils peuvent offrir sur le développement de la culture middlebrow. Ces périodiques particuliers étaient à leur apogée dans les années 1925-60. Ce n’est pas une coïncidence; nous soutenons plutôt que les textes et les goûts diffusés via ces périodiques ont joué un rôle déterminant dans la construction du middlebrow. La culture middlebrow est un domaine d’étude interdisciplinaire particulièrement passionnant. Le terme remonte à 1925, lorsque Punch a défini les middlebrows comme « des personnes qui espèrent qu’un jour ils s’habitueront aux choses qu’ils devraient aimer. » Les critiques musicaux – dont beaucoup se sont rencontrés et ont collaboré via le réseau Middlebrow – sont engagés dans la réévaluation des institutions de la culture middlebrow dans le contexte de débats sur le goût, la classe et l’amélioration de soi. D’importantes discussions portent sur la question de savoir si le « sourcil moyen » peut utilement faire référence à un domaine de production culturelle, ou uniquement aux publics et aux pratiques de réception. Ce terme contesté porte précisément le « bagage culturel » qui nous intéresse.