Eva-Marie Kröller, Professeur
Département d’anglais
Université de la Colombie-Britannique
En tant que première femme sino-canadienne à occuper le poste de gouverneure générale du Canada, Adrienne Clarkson a attiré une attention particulière dès le début de sa nomination. Cependant, les éloges extravagants pour sa performance et les critiques tout aussi excessives de ses prétendues lacunes se sont largement inspirées des reportages dans les médias qui ont accompagné son travail antérieur, sur plusieurs décennies, en tant que journaliste, rédactrice en chef et diplomate. Les somptueux voyages de Clarkson en compagnie de représentants des arts, des sciences et du commerce étaient une cible particulière, mais dans une vidéo de l’ONF produite alors qu’elle était encore en poste (An Idea of Canada, 2003) et dans des mémoires publiés après la fin de son mandat en tant que gouverneure générale (Heart Matters, 2006), Clarkson les cite ainsi que les leçons apprises lors de ses voyages passés en Chine à la poursuite de son héritage comme preuve d’un mandat rempli avec succès. Son livre Canada’s House: Rideau Hall and the Invention of a Canadian Home (2004) s’attarde sur un bâtiment comme l’indique le titre, mais Clarkson décrit Rideau Hall comme le point central de la mobilité internationale. Cet article se penchera sur les femmes et la fonction de gouverneur général au Canada, y compris les « châtelaines » (épouses des gouverneurs généraux), en se concentrant sur les sources moyennes et en accordant une attention particulière au motif du voyage. L’article explorera ensuite ces thèmes dans la réception d’Adrienne Clarkson dans les médias. Le but est d’étudier la couverture des divers rôles qu’elle a joués dans sa vie professionnelle en tant que point d’éclair des attitudes canadiennes envers les femmes professionnelles ambitieuses en général, et les femmes ethniques ambitieuses en particulier.
