Will Straw, réalisateur
Institut d’études canadiennes de McGill
université McGill
Il est bien connu que des périodiques de faible estime, tant canadiens que non canadiens, ont régulièrement couvert Montréal, pendant la période qui a immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale, d’une manière qui a souligné le caractère prétendument corrompu et vicieux de la ville. Dans les périodiques moyens comme Saturday Night, Maclean’s et les magazines du week-end distribués avec les journaux (comme Canadian Magazine), un discours contraire a émergé. Ce discours contraire s’appuyait, comme on pouvait s’y attendre, sur des images plus attrayantes du cosmopolitisme montréalais et des attraits de qualité. À la fin des années 1950, cependant, la couverture de Montréal comme destination de voyage a souligné le statut ascendant de Montréal en tant que métropole modernisée et centrée sur la technologie. Comme pour la plupart des reportages sur Montréal dans la presse canadienne anglophone, la ville a été construite à la fois comme suffisamment exotique pour rivaliser avec d’autres destinations touristiques étrangères, et suffisamment canadienne pour que son attrait soit posé en termes d’auto-éducation du voyageur sur sa propre pays. Alors que la construction discrète de Montréal en tant que ville du péché impliquait des articles de magazines avec des illustrations sinistres de l’immoralité nocturne, la couverture de la modernité technologique émergente de Montréal reposait sur des tirages photographiques sur papier glacé soulignant la croissance d’éléments d’infrastructure comme les autoroutes et les avancées technologiques du genre qui venir à la plus grande importance à l’Expo ’67. En complément de mes recherches antérieures sur Montréal en tant que «ville du soleil», cet article tracera des images alternatives de Montréal dans le périodique anglo-canadien grand public.